3. PARÉIDOLIES POÉTHIQUE(S)® : métareprésentations singulières

Mon concept de paréidolies poéthique(s)® s’inspire du philosophe français Henri Bergson qui attribua l'origine des images des rêves à la paréidolie que suscitent les phosphènes qui apparaissent de manière naturelle lorsqu'on ferme les yeux (L'Energie spirituelle, 1919).

 

Une paréidolie (du grec ancien pará, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est une sorte d’illusion d’optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale ; c'est cette étonnante capacité du cerveau humain à « donner du sens » et à interpréter, et dont les mécanismes cognitifs sont encore mal connus.

 

Plus généralement, la paréidolie permet de saisir que toute perception est une construction singulière : c’est le sujet qui donne du sens à des stimuli perceptifs. Les exemples dans la vie courante sont légion : il arrive ainsi que des personnes observent dans leur environnement des formes qui leur paraissent signifiantes car ce phénomène est fréquemment observable dans un paysage, un nuage, de la fumée ou encore une tache d'encre, mais tout aussi bien dans une voix humaine, un bruit, ou dans les paroles d’une chanson dont on ne comprend pas les paroles.

 

Les paréidolies sont donc en lien avec notre imaginaire, des visions de l’esprit que je qualifie de métareprésentations singulières, fréquemment observables en balade dans la nature.